Eh oui, la
quinzaine de l’abeille est déjà presque terminée (du 16 au 30 mai).
Comme on le
sait, les événements prévus autour du sujet ont été annulés mais « Abeilles
& Co » propose une alternative : montrer vos réalisations en
faveur des pollinisateurs.
Voyez sur leur site ICI
Et pour nous,
pourquoi pas l’occasion de se remémorer toute une série d’actions, évènements,
activités PCDN autour des abeilles et autres pollinisateurs depuis 2011 à nos
jours…
Voici donc une
liste non exhaustive des articles du Blog (liens) qui leur sont
consacrés :
Qui aura le
courage de (re)voir tout ? 😊
* * * * *
Et pour
rester dans le sujet, deux nouvelles intéressantes pour notre biodiversité en Wallonie :
Nouvelle
espèce d’abeille Andrène chez nous et présence confirmée de l’abeille
charpentière :
(RTBF Info)
Une nouvelle espèce d'abeille découverte dans le Namurois
Anaïs Stas
Publié le mardi 19 05 2020 © RTBF
Andrena lagopus ou Andrène
deux-cellules a été observée à deux reprises dans le Namurois, fin avril du
côté de Gesves et début mai près de Gembloux.
C’est une surprise pour les entomologistes, normalement cette espèce
d’abeille vit bien plus au sud. "C’est une preuve supplémentaire, s’il
en faut encore du réchauffement climatique" annonce Jean-Sébastien
Rousseau Piot, entomologiste chez Natagora. "Normalement, elle vit dans
le pourtour méditerranéen. Elle vient d’être découverte chez nous, va-t-elle
s’installer durablement ? On verra bien dans les prochaines années".
Une abeille
spécialisée
La première abeille capturée se situait à côté d’un champ de colza. "La
particularité de cette abeille est qu’elle est spécialisée dans les fleurs de
plantes crucifères comme le colza ou la moutarde. En dehors de cette
particularité, c’est une andrène, elle fait donc partie de l’espèce d’abeille
sauvage la plus courante chez nous. En Belgique, on comptabilise environ 80
andrènes différentes".
"Faucher c’est
vider son assiette"
L’Andrène deux-cellules, comme les autres andrènes, niche dans la terre.
"Imaginez-vous un si petit insecte faire l’effort de creuser un petit
terrier. Évidemment, elle va creuser à proximité d’une source de nourriture
pour s’épargner de longs déplacements. Si on fauche, on vide son assiette. Elle
va abandonner son nid. Aura-t-elle la force d’en construire un deuxième ?
Pas sûr. Ce phénomène invisible se passe partout, tout le temps".
L’entomologiste insiste sur l’importance d’une gestion différente des espaces
verts, et surtout fleuris, que ce soit chez le particulier ou dans les espaces
publics. "Il faut laisser les fleurs pour que les insectes puissent
manger. Si les insectes mangent, les oiseaux mangent. Laisser les fleurs, c’est
agir sur tout cela. Idéalement, il faut laisser les fleurs monter en graines
pour qu’elles se ressèment".
"Sauvons nos
pollinisateurs"
Ce message de prévention et bien d’autres ont été portés pendant quatre
ans par un projet européen nommé "Sauvons
nos pollinisateurs". Il s’étendait sur le nord de la France, une
partie de la Wallonie et la Flandre. Le but était d’appliquer les mêmes mesures
de sensibilisations notamment chez les particuliers, de
sauvegardes, de partages des connaissances et des observations de part et
d’autre de la frontière. Le projet a été lancé le 1er avril 2016 pour se
clôturer le 31 mars 2020. "C’était un premier pas. Il faut aller
plus loin. Les mentalités commencent à peine à changer. Il y a encore beaucoup
à faire".
Et dans la Presse :
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"L'Avenir" du 22 mai 2020 |
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L'abeille charpentière débarque dans nos jardins
Florence Dussart
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© Flickr |
Publié le 25 05 2020 © RTBF
Elle ressemble à un bourdon, ou même parfois à un frelon : l'abeille
charpentière s'invite dans nos jardins, avec le retour des beaux jours. Cette
abeille sauvage apparaît de façon de plus en plus fréquente chez nous. "C'est
une espèce que l'on trouve plutôt dans les régions sud de l'Europe et en
Afrique du Nord, détaille Denis Michez, entomologiste, professeur à
l'UMons. C'est une abeille qui est particulièrement adaptée au climat chaud".
Dans les années 1980, 1990, on la trouvait déjà chez nous mais pas en grand
nombre. Le réchauffement climatique l'incite à migrer vers le nord, en
conséquence de quoi on les trouve de plus en plus nombreuses chez nous.
"Il s'agit de l'une des plus grosses abeilles d'Europe,
précise encore le spécialiste. Elle mesure 3 cms de long. Elle est toute
noire. Elle a les ailes violettes, bleues violacées avec des reflets
métalliques. D'où son nom latin : Xylocopa violacea".
Impressionnante
mais inoffensive
Sa taille, et la taille de ses ailes, rendent son allure plus impressionnante
et son bourdonnement plus sonore que les autres abeilles. Conséquence : on la
confond parfois avec un bourdon ou même avec un frelon. Mais il ne faut surtout
pas la tuer. Elle est très utile à notre écosystème. "Elle butine pas
mal de cultures. Mais comme elle est assez grande, elle ne s'intéresse pas aux
petites fleurs. Elle butine les fleurs de tomate par exemple ou de tournesol".
Elle pollinise aussi toute une série de fleurs sauvages. Donc elle participe
comme l'ensemble
des abeilles sauvages à la pollinisation des plantations.
En plus, elle est parfaitement inoffensive pour l'être humain : "son
dard est très petit, elle n'arrive pas à piquer les humains, rassure Denis
Michez. Elle est incapable de traverser la peau humaine".
L'abeille charpentière est solitaire : pas de ruche, de reine, ni
d'ouvrière, ni d'histoire de famille chez la Xylocopa violacea. Les mâles et
les femelles se rencontrent, la femelle pond ses œufs sans s'inquiéter de leur
devenir. L'abeille charpentière vit dans des nids qu'elle construit dans le bois
: des poteaux, des arbres morts. Contrairement à ce qu'on son nom pourrait
laisser penser, elle ne s'attaque pas aux charpentes et ne provoque pas de
dégâts. Mais on la qualifie de "charpentière", à cause de ses
mandibules puissantes qui lui permettent de creuser le bois (on lui donne aussi
le nom de charbonnière, sans doute en raison de la couleur de son corps).
Si vous voulez l'observer, cherchez les glycines et les pois de senteur,
dont elle raffole, et, au même titre que ses congénères, elle
mérite notre protection: "L'abeille charpentière fait partie des
400 espèces d'abeilles que l'on trouve en Belgique. Elles sont toutes utiles
pour la pollinisation des fleurs et elles méritent toutes une attention
particulière en termes de conservation".
* * * * *
(NDLR) :
Cette splendide abeille est bien présente à Anhée : Nous avons eu la
chance de la photographier dans notre jardin en août 2019, butinant des fleurs
d’Hibiscus, couverte de pollen et présentant de magnifiques reflets bleutés.
Nouvelle observation (mais sans photo) en ce mois de mai 2020, butinant des fleurs d’Iris - A suivre !
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Abeille
charpentière 08 2019 © M. Marlier
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Abeille
charpentière 08 2019 © M. Marlier
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Abeille
charpentière 08 2019 © M. Marlier
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Que du bonheur!
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