Est-ce le
climat qui rend les habitants du « grand » Anhée si casaniers ?
Peu nombreux
mais très intéressés par un brillant exposé présenté par Mr R. Bergen,
apiculteur à Maredret, les participants à la conférence de ce jeudi 28 mars ont
pu se rendre compte des dangers qui guettent les abeilles sociales et
solitaires chez nous et dans le monde entier…
Sans abeilles = sans fruits ni légumes ni plantes…= comment nourrir les Terriens ?
Elle fut suivie par le verre de l’amitié au cours de conversations
sympathiques entre apiculteurs et amoureux de la nature.
Pour les
intéressés absents, le conférencier nous a aimablement transmis le résumé de sa
conférence. Grand merci à lui.
« Nos abeilles en danger : quand les pesticides et
autres menaces s’en mêlent et s’entremêlent »,
par Richard Bergen,
apiculteur à Maredret
Le jeudi 28 mars, à la Maison
des jeunes d’Anhée, Richard Bergen, qui est apiculteur à Maredret, a donné une
conférence intitulée « Nos abeilles en danger : quand
les pesticides et autres menaces s’en mêlent et s’entremêlent ».
La conférence s’inscrivait
dans le cadre de la « Semaine sans pesticides » (20-30 mars 2013), mais
aussi en prélude à la « Semaine de l’Abeille »,
organisée à Anhée entre le 20 et le 26 avril 2013.
Il a eu une nouvelle fois
l’occasion de partager avec le public présent sa passion avec le monde des
abeilles ; comme il l’avait déjà fait, en septembre 2011, à Maredret, lors
d’une conférence qui a permis de lancer la commune d’Anhée dans le projet
« Commune Maya » avec la Région Wallonne.
Cette fois-ci, au lieu
d’exposer le monde merveilleux des abeilles, en expliquant le fonctionnement
d’une ruche et le rôle important joué par l’abeille dans la préservation de
notre biodiversité, il a voulu aborder les dangers qui pèsent sur les abeilles,
en mettant surtout l’accent sur leur grande complexité. Il a aussi voulu faire
profiter le public des dernières études et recherches sur le sujet.
Le premier chapitre visait à
préciser de quelles « abeilles » il allait parler. Au-delà de
l’abeille dite domestique (apis mellifera), qu’il connait bien comme
apiculteur, il a voulu englober toutes les abeilles, tant domestiques que
sauvages. Ces dernières sont tout autant visées que les premières, par les
dangers ; mais elles sont moins bien connues. Pourtant, leur rôle est
encore plus important que celui joué par les abeilles domestiques. On en
dénombre près de 350 espèces en Wallonie ! Certaines d’entre elles sont
actives entre mars et octobre, mais la plupart durant environ 4 mois de l’année
seulement ; certaines plus au printemps, et d’autres plus vers l’été et
l’automne.
Le deuxième chapitre a rappelé
l’importance de l’abeille pour l’Homme et la biodiversité, de même que la
longue « vie commune » entre l’abeille et la fleur. L’abeille et la
fleur, en effet, développent l’une envers l’autre des stratégies visant à se
servir de l’autre, pour leur survie et surtout leur reproduction et leur
pérennité. L’abeille est attirée par la fleur pour son nectar et son pollen,
qui sont les aliments de base de toutes les espèces d’abeilles ainsi que de
leurs progénitures. La fleur, a besoin d’insectes comme l’abeille qui, en la
butinant, favorise sa pollinisation, donc sa reproduction.
Le troisième chapitre a permis
d’aborder tous les dangers qui menacent le monde des abeilles, comme celui de
tous les insectes pollinisateurs, d’ailleurs. 8 dangers ont ainsi pu être présentés
et approfondis : la gestion du sol, le climat, le modèle économique
dominant, certaines pratiques apicoles, les maladies, les prédateurs, les ondes
électromagnétiques et enfin, les pesticides. Richard Bergen a pu démontrer le
caractère complexe de tous ces dangers et le fait qu’aucun, pris isolément,
n’explique vraiment LA cause du déclin du monde des abeilles, observé depuis
pas mal d’années, déjà. Les scientifiques ont prononcé il y a quelques années le
diagnostic alarmant de syndrome d’effondrement des abeilles
(en anglais : Colony Collapse Disorder).
En conclusion, l’accent a été
mis sur le fait qu’on assiste très (trop ?) souvent à des discussions
entre « experts » (neutres, moins neutres ?), quand on aborde le
sujet des causes du
Syndrome d’effondrement des abeilles. Il est temps que la
société civile, avec les organisations d’agriculteurs et de consommateurs, se
mettent autour de la table pour parler et décider ensemble de ce qui les
concernent au plus haut point : l’avenir de la planète, mais avant tout,
la promotion d’une agriculture respectueuse du sol, de l’environnement et des
espèces sauvages, mais aussi du bien-être et de la santé des agriculteurs et
des consommateurs.
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