Le dimanche 13 janvier 2019, cette
balade a rassemblé plus de 25 amoureux de la nature et candidats
« guide-nature » autour de Guy Denef, membre et guide des CNB (Cercle
des Naturalistes de Belgique) de la section « Les Sittelles » de
Namur : tous étaient décidés à braver le temps bien pluvieux.
Seule difficulté du jour :
prendre des notes ou des photos !
La promenade a commencé par un peu de
géologie car à la base, ce sont les sols et sous-sols qui déterminent ce qui
vit à la surface : faune et flore.
Nous sommes dans l’Entre Sambre et
Meuse, entre le plateau de Hesbaye et les Ardennes. Cette dernière, il y a
quelques millions d’années, pendant l’ère primaire, a provoqué des plissements
du sol lors de différents climats : cela ressemble à de la tôle ondulée.
C’est ce que nous remarquons en traversant le Condroz : « tiges et
chavées », ce qui veut dire : collines et vallées.
Un petit mot aussi sur les dénominations
des différentes couches du sol : ces termes ont changé depuis
l’uniformisation des noms par les scientifiques « Européens » ;
les noms jusqu’ici employés en Belgique, sont remplacés par des termes employés
soit en France, en Allemagne, ou dans les Pays Balkaniques (Croatie, Slovénie
etc…) car ces couches ont des étendues plus importantes tout en étant de la
même composition.
La région est composée de calcaire (origine :
fossiles) érosion facile, cause de nombreuses grottes, de grès très dur
(origine : sable), de schiste (origine : argile) de mauvaise
qualité dans la région.
Après cet épisode de géologie qui sera
rappelée au cours du trajet, c’est la dendrologie qui nous a intéressés,
c’est-à-dire l’étude des arbres.
Non loin de nous, des platanes gris verdâtre dont l’écorce se desquame en
plaques ; des hêtres dont le tronc est lisse et les fruits, les faines,
sont surtout appréciées par les pinsons (et par d’autres oiseaux aussi) ;
ses bourgeons sont longs et pointus. Dans la forêt, le hêtre est un concurrent
du chêne car il développe une importante couverture de feuilles empêchant le
chêne de grandir.
C’est le moment de signaler que les oiseaux
commencent à s’agiter puisque la lumière du jour est plus longue ; la
grive draine est une des premières à nidifier (vers fin de janvier !)
Les corvidés se manifestent aussi
au-dessus de nous (voir article balade nature à Lustin du 21 01 2018 en cliquant ICI.
|
Lierre "stérile" |
Tout en avançant, le guide rappelle
que les plantes considérées comme indigènes sont installées chez nous avant
l’époque de Christophe Colomb c’est-à-dire +/- 1492 (fin 15ème
siècle).
|
Lierre "fertile" |
Nous avons 3 plantes grimpantes
indigènes : le chèvrefeuille, le lierre (qui possède 2 formes de feuille
sur rameau fertile et stérile) et la clématite des haies.
Et 3 arbustes (= moins de 6 ou 7m de
haut) épineux indigènes : l’aubépine (fruits : cenelles), le
prunellier (la prunelle) et l’églantier (cynorrhodon)
|
Tilleul et ses fruits séchés |
En voyant un cornouiller sanguin avec
ses rameaux bien rouges, notre attention est attirée sur le fait qu’au pied
d’un tilleul, on voit aussi des rameaux rouges qui sont des rejets de l’arbre.
Les tilleuls portaient encore des fruits séchés sur leur branche.
En passant au-dessus de la Molignée,
sur le RAVeL 150, le moment est venu de parler du Cincle plongeur (parfois
appelé merle des eaux) qui se nourrit de larves trouvées dans le lit du
ruisseau et sous les pierres en plongeant.
|
Cincle plongeur |
Cet oiseau est aussi un indicateur
de la bonne qualité des eaux.
L’Epicéa possède des cônes
« tombants », le Sapin, des cônes dressés et le Douglas, des cônes
avec « langues de vipère », les jeunes pousses de ce dernier ont un
parfum de citronnelle.
|
Cône de Douglas |
En suivant le vol de mésanges,
rappelons que les mésanges font, en hiver, des rondes pour trouver de la
nourriture et lorsque l’une d’elles trouve, elle crie pour ameuter ses
semblables. La Sittelle torchepot lance son cri en « morse », elle
peut coincer un gland ou une noisette dans le creux de l’écorce d’un arbre (= une
forge) pour le manger. Le Grimpereau a un cri strident, il grimpe toujours de
bas en haut et, contrairement à la Sitelle qui peut descendre la tête en bas,
dès qu’il est au-dessus de l’arbre, il s’envole vers le bas d’un autre tronc.
Un petit coup d’œil sur le tronc du
bouleau verruqueux, différent du bouleau blanc : ce dernier dont l’écorce
blanche se détache en larges plaques et dont les extrémités des rameaux sont pendantes.
Le bouleau verruqueux possède un tronc
qui devient moins « blanc » en vieillissant, avec une surface
irrégulière : comme composé de « verrues ».
La fin de cette jolie promenade sous
la pluie s’est terminée en remerciant chaleureusement le guide-nature pour
toutes les explications données.
Notre guide nous signale les
prochaines « marches-nature » dans la région : à Houx (Yvoir) le
10 février et à Warnant (Anhée) le 22 avril (balade ornithologique) à 7h du
matin. Elles seront annoncées en temps voulu sur ce Blog.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire