Chaque hiver, Natagora invite les particuliers à compter les oiseaux qui
visitent leur jardin. Le grand nombre de données récoltées aide ensuite nos
spécialistes à mieux comprendre les phénomènes particuliers qui touchent les
espèces les plus communes. Alors, sortez vos jumelles et devinez qui vient
manger au jardin !
Participez, c'est
tout simple !
- Observez les oiseaux de votre jardin au moins une
heure sur le week-end.
- Identifiez les espèces en vous aidant des outils du site.
- Pour chaque espèce identifiée, notez le nombre maximum d'oiseaux
que vous avez observés en même temps.
- Cliquez sur le bouton "Encodez ici vos observations" et complétez le petit formulaire.
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Mésange charbonnière et Mésange bleue |
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Chardonneret élégant |
C’est un fait
avéré dans de nombreux jardins : les oiseaux désertent les mangeoires cette
année. Bien des amoureux des mésanges, pinsons, merles et grives en sont pour
leurs frais. Surpris
par la situation, les spécialistes de Natagora ont fait appel à leur large
réseau d’observateurs et ont remarqué une certaine disparité dans les
témoignages. Certains jardins sont bien mornes, tandis que
d’autres regorgent d’oiseaux.
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Grosbec casse-noyaux |
Les
ornithologues avancent plusieurs pistes mais pointent du doigt l’hiver
particulièrement doux. Ils soulignent tout d’abord l’absence d’afflux hivernaux. Aucune
espèce n’est arrivée en nombre cette année dans nos contrées, comme l’ont par
exemple fait les Grosbecs casse-noyaux l’an passé. Ceci est révélateur du fait
que les
populations d’oiseaux migrateurs plus nordiques n’ont pas eu besoin de
redescendre dans nos régions car ils ont encore à manger là où ils se trouvent.
C’est le cas des roitelets huppés ou des étourneaux, par exemple, des
migrateurs dits "partiels", dont les populations sont présentes toute
l’année chez nous mais voient leurs effectifs hivernaux renforcés par l’arrivée
de contingents nordiques.
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Rougegorge familier |
Par ailleurs,
les promeneurs ont pu constater que de nombreux buissons sont encore remplis de baies.
Prunelliers, aubépines, églantiers ont eu des productions exceptionnelles cette
année. Dans les forêts, au moindre rayon de soleil, on entend chanter dans tous
les coins. On peut affirmer que, dans certaines régions du pays, les oiseaux sont restés dans les
zones forestières et les campagnes plutôt que de venir au jardin.
Ils y trouvent non seulement encore la nourriture en abondance mais y défendent
déjà leur futur territoire.
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Pinson des arbres |
Enfin,
il y a certainement une baisse d’effectif des espèces communes parce que la
nature est malmenée de longue date. L’agriculture s’intensifie, la
bétonisation continue son chemin et les jardins sont de plus en plus
transformés en désert biologique : haies d’ifs et de lauriers taillées au
cordeau, pelouses rases et pesticides n’arrangent évidemment pas la situation
de la vie sauvage. La disparition des populations d’insectes semble également avoir
un impact non négligeable sur l’avifaune.
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Tarin des aulnes |
Tout
cela ne sont en fait que des hypothèses, et pour les confirmer, Natagora invite
le grand public à participer au recensement des oiseaux de jardin ces 2 et 3
février. L’arrivée de la vague de froid tombe en fait à pic pour voir les
oiseaux affluer aux mangeoires. C’est donc le moment de commencer à nourrir les
oiseaux, jusque-là, ils n’en avaient pas besoin. Les circonstances devraient
être excellentes pour voir de nombreuses espèces rallier les jardins pour le
recensement. Alors, faites-vous plaisir, tout en participant à la construction d’une
énorme banque de donnée scientifique !
Photos : © A. Audevard; O. Colinet; R. Dumoulin; J. Fouarge; J.M. Poncelet
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