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A travers champs : témoignage

lundi 23 mars 2020

Les organisateurs du festival « A travers champs » nous disent :

« La 7ème édition du Festival A Travers Champs a suspendu son voyage ce jeudi 12 mars 2020.
Nos partenaires de Durbuy, La Roche, Bioul, Tenneville, Hastière, Vesqueville, Erezée, Bièvre et Hotton ont permis d’accueillir de nombreux spectateurs curieux, concernés et intéressés par la ruralité d’ici et d’ailleurs lors de projections de films, de débats, d’animations, de découvertes de produits locaux et de rencontres.
N’oublions pas également La Table Ronde qui ouvrait les discussions sur « Le cinéma en ruralité ». Elle a rassemblé des professionnels (réalisateurs, animateurs, programmateurs, enseignants, responsables de services institutionnels) et des jeunes. Nous en dégagerons bientôt les pistes d’action pour le futur.
Un tout grand MERCI à tous pour ces moments partagés !
En raison des événements qui nous frappent tous, nous devons nous arrêter ici. Il restait encore 15 lieux de rendez-vous et 19 dates pour vous accueillir jusqu’à la clôture du 29 mars 2020.Cela nous attriste beaucoup et nous pensons à toutes ces énergies déployées durant ces presque deux dernières années.                                                                                                                   
C’est pourquoi, nous souhaitons reporter le Festival à une période plus clémente permettant ainsi de valoriser les projets imaginés et conçus par chaque partenaire et surtout de retourner à la rencontre du public. À votre rencontre donc. 
Donc continuez à nous suivre, à nous lire, via Facebook et sur notre site. Nous vous tiendrons informé(e)s de la suite du Festival dès que nous aurons pris des décisions fermes et définitives. »

À Bioul, un témoignage :

Les circonstances l’ont voulu, ce festival qui souhaitait faire prendre conscience de la vie de l’agriculture à tout un chacun, s’est momentanément arrêté : le coronavirus l’a stoppé ! Nous avons eu la chance, à Bioul, d’y participer avant cette suspension. Le reportage se trouve ICI et la brochure de présentation du festival (voir page 16-17 pour Bioul) est à consulter ICI.

À la suite de cette soirée, au film documentaire qui y était présenté et qui servait de support au débat qui a suivi, reprenons plus en détails le témoignage de Stany de Wouters, fermier à Grange, qui nous explique le « comment et le pourquoi » de sa reconversion et sa décision de changer sa façon de cultiver.

Poussés par l’industrie agro-alimentaire et l’urgence de nourrir la planète après les dernières guerres, les agriculteurs ont, dans les années 1960-1970, suivi les « conseils » des scientifiques de bureau et ont acheté engrais chimiques et pesticides pour avoir des récoltes plus importantes à l’hectare.
Ils étaient loin de penser qu’ils détruisaient la richesse de leur propre terre, de leur sol en agissant de cette façon.
La culture intensive apportait de gros rendements mais les coûts des engrais, pesticides, l’achat d’énormes machines agricoles pour arriver à suivre le mouvement réduisaient le « salaire » de l’agriculteur.
Agriculture intensive et pesticides!
Diversifier en faisant de l’élevage « intensif », provoquait le même problème : les agriculteurs ont été piégés de même (antibiotiques, achat de soja et autres aliments pour engraisser) alors qu’il y a moyen de nourrir les animaux de la ferme en nombre calculé en fonction des produits que donne la ferme : rien à voir avec les immenses surfaces de cultures et les énormes bâtiments imposés par les industries agro-alimentaires : des usines ! A l’heure actuelle, elles imposent du « gaspillage » !
Comme S. de Wouters l’a dit lors du débat en donnant une image : on pousse une boule de neige en montant puis celle-ci devenue trop lourde en arrivant au sommet vous retombent dessus : les dettes, les soucis vous écrasent …
Et si nous regardions comment fait la nature sans « l’aide » de l’homme ? La forêt primitive ou naturelle : personne n’y apporte quoi que ce soit et toute la chaîne alimentaire y trouve son nécessaire depuis la plus petite cellule jusqu’aux grands arbres en passant par les champignons et les animaux qui y vivent.
Revenons à la terre de culture actuelle : elle n’a plus grand-chose comme vie sous sa croûte souvent bien damée, l’eau ruisselle emmenant avec elle les engrais et pesticides vers les ruisseaux ou bien l’eau stagne provoquant la pourriture. Les semis n’ont plus beaucoup de racines et sont nourris par les engrais et non par la terre (cela ressemble presque à de l’aquaculture.)

Comment faire pour recréer cette terre nourricière ?

Ne plus labourer, ni bêcher car cela brise les différentes couches/strates et tue tous les organismes qui en vivent. Certaines bactéries (aérobies) demandent à rester dans les couches supérieures = elles ont besoin d’air ; d’autres (anaérobies) restent dans les couches inférieures = elles n’ont pas besoin d’air.
Labourer, c’est détruire une logique naturelle !

Après les moissons, fin juillet, début août :
On peut faire un désherbage mécanique avec une herse (scalp en « v ») qui coupe les plantes non souhaitées au ras du sol, on peut ensuite épandre le fumier et surtout le laisser à l’air afin de le laisser se décomposer dans de bonnes conditions.
Préparer un lit de germination en semant un mélange de plusieurs plantes pour couvrir le sol : tournesol, févroles, phacélie, graminées, légumineuses, radis chinois, lin…

Certaines gèlent avant de renourrir le sol ; pour d’autres, on passe de gros rouleaux pour écraser les tiges ; certaines ont des racines qui s’étendent en surface, d’autres ont des racines pivotantes (profondes) qui permettent l’aération du sol en profondeur.

En octobre, vient le moment de semer :
A l’avant du tracteur, un rouleau qui passe sur le « couvert », à l’arrière, un disque qui fend légèrement la terre, un « tube » qui y dépose les semences, puis un rouleau qui permet de mettre la semence en contact avec la terre.
Le couvert empêchera les herbes indésirables de pousser, les semences pourront germer et croître sans trop de difficultés.
Les semences employées n’ont plus rien à voir avec celles qui sont vendues par les industries agro-alimentaires mais proviennent d’anciennes graines plus rustiques ; il y aura sans doute moins de kilos à l’hectare mais elles seront de qualité et l’économie faite sur les quantités d’engrais chimique et de pesticides non employés compensent la différence de gain.
Quant aux pesticides, ils sont bien sûr exclus de cette façon de cultiver : les semences sont plus résistantes, le sol mieux adapté et enfin, le fait d’entourer les parcelles plus petites de haies diverses et autochtones, de prés fleuris, permet d’attirer la faune : insectes (abeilles, coccinelles, forficules…) et oiseaux nécessaires au petit coup de main pour se débarrasser des nuisibles ou en limiter l’extension.

La terre retrouve son équilibre au fil des années.

La terre ainsi cultivée grouille de vie ; l’eau ne stagne plus sur le sol et elle ne s’écoule pas non plus en emmenant avec elle la couche de terre (d’engrais et autres) vers les ruisseaux mais elle pénètre dans le sol car la terre redevient légère et aérée ; elle n’est plus tassée et compacte comme auparavant.
Beaucoup de fermiers ont du mal à changer, même ceux qui approuvent cette reconversion et la comprennent car ils traînent derrière eux les échéances des prêts…
Ceux qui louent leur terre ont peur de s’y mettre et de se voir éjecter de leur ferme : à quoi serviraient leurs efforts si leur terre est reprise par des « usines » ?

La ferme de Grange
Ce changement de culture demande quand même quelques années avant de retrouver un bel équilibre. Il est plus facile de le commencer lorsqu’on a une ferme déjà diversifiée et non uniquement consacrée soit à la culture, soit à l’élevage.
Il faudra encore du temps avant que tous soient convaincus ou puissent changer.
Une façon de soutenir cette culture qui n’aurait jamais dû être quittée : déguster des produits sains et naturels, c’est le souhait de chacun de nous.
Espérons que cela deviendra réalité.
Merci à Stany de Wouters pour toutes ses explications.
                                                                                   Propos recueillis par Anne-Christine (PCDN)     Mars 2020

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