
C’est en 1993, à l’initiative du Service Technique de la
Province de Namur que fut créée une cellule de Protection des batraciens à
Anhée/Warnant le long de la Molignée à hauteur du château de Moulins. La
migration printanière de ces animaux y est fortement mise en danger par la
circulation automobile très intense sur cette voirie touristique. A présent
nous sommes quatre ou cinq bénévoles bien organisés pour s’occuper du suivi du
passage des Batraciens, principalement crapauds communs, grenouilles rousses,
quelques grenouilles vertes et maintenant aussi quelques tritons
ponctués.

Le site est protégé par une barrière constituée de fil
métallique à fines mailles carrées, installée par les Eco-cantonniers du
Service des Cours d’Eau de la Province de Namur sur une longueur avoisinant les
400 mètres.
Quelques « portes » intégrées dans la clôture sont
ouvertes au moment opportun pour permettre aux animaux de regagner éventuellement
seuls leur site de nourrissage quand la migration vers l’étang n’est pas encore
terminée. En effet ce n’est pas toujours facile pour les bénévoles de s’occuper
à la fois de la migration « aller » et de la migration
« retour ».

L’étang de reproduction est situé sur la propriété du comte
de Changy qui nous en permet l’accès pendant toute la période de
migration ; nous l’en remercions encore.
Cette année nous pouvons nous attendre à une quantité de
batraciens sauvés atteignant ou approchant les 1500 unités. Cependant les
populations varient beaucoup sur notre site et certaines années passées le
quota avoisinait voire dépassait le double, c’est-à-dire les 3000 individus
sauvés.
Nous constatons pour l’instant une diminution importante du
nombre de crapauds communs alors que les grenouilles rousses sont en
progression constante, particulièrement cette saison avec une quantité plus que
doublée par rapport à celle de l’année passée. A présent, et depuis quelque
temps déjà, les bénévoles nourrissent des espoirs sur des interventions plus
musclées de la part des autorités pour une protection efficace par des moyens
réels en faveur des batraciens mais aussi de la nature dans son ensemble.
Texte par André Feret
Tableau comparatif de 1994 à 2015

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