Pour être
belle, la nature a besoin d’eau et le ciel a été généreux tout au long de la
balade, la pluie nous a escortés dès le lieu de départ près de l’église de
Houx…
Sous la
houlette de notre guide, Guy Denef, nous avons traversé le village pour partir
à l’assaut des ruines de Poilvache. Un groupe d’une douzaine de passionnés parmi
lequel beaucoup de jeunes, s’intéressaient aux nombreuses explications données
sur tous les thèmes inspirés au cours du trajet.
La
connaissance, l’amour de la nature permettent aussi de la protéger, de la
défendre.
|
Mésange charbonnière |
Dès le
départ, l’Accenteur mouchet nous a offert une jolie sérénade, la Mésange
charbonnière exerçait son chant en plus des cris auxquels nous nous étions
habitués au cours de l’hiver.
L’activité
sexuelle des oiseaux s’éveille, d’abord par le chant, au fur et à mesure qu’augmente
la luminosité du jour. Malgré la pluie, nous avons pu le constater à plusieurs
reprises.
Un vol de
Bernaches du Canada a donné l’occasion de parler des oiseaux invasifs dont
elles font partie avec les Ouettes d’Egypte : ces 2 espèces sont très
nocives pour la faune et la flore locale et méritent d’être diminuées en nombre
et bien surveillées.
|
Cymbalaire des murs |
Accrochée au
rocher, nous avons pu admirer la Cymbalaire des murs, aussi appelée
Ruine-de-Rome (Cymbalaria muralis) ; la Rue des murailles (Asplenium
ruta-muraria) et la Capillaire des murailles (Asplenium trichomanes) : ce
sont 3 plantes de roche communes dans nos régions.
|
Rue des murailles |
|
Capillaire des murailles |
Dans le
village, un chêne majestueux étend ses branches horizontalement : il a eu
l’occasion de profiter de l’espace pour se développer. En exercice, retrouver
le nom des arbres en regardant les bourgeons et l’écorce ne s’avère pas si
facile. Notons que le hêtre possède de longs bourgeons pointus, que le frêne,
de gros bourgeons noirs et que le marronnier a des bourgeons
« collants ».
Le chêne
pédonculé possède des fruits (glands) avec un long pédoncule (queue) alors que
ses feuilles sont directement attachées au rameau (presque sessiles) et
l’écorce se fissure profondément avec l’âge ; cependant, le Chêne sessile
possède des fruits (glands) portés par un tout petit pédoncule (sessile) tandis
que ses feuilles possèdent un long pétiole.
Nous avons
eu l’occasion de passer près d’un chêne identifié « remarquable »
grâce à un léger marquage en triangle : il échappera désormais aux
tronçonneuses et pourra se faire admirer par de nombreuses générations.
A l’heure
actuelle, on abat des multitudes de frênes atteints de chalarose (maladie due à
un champignon pathogène) avant qu’ils ne perdent toute valeur commerciale et
les épicéas subissent le même sort à cause d’un petit coléoptère -le scolyte-
qui s’est mis à pulluler sous leur écorce, probablement et en partie à cause de
la sécheresse de 2018.
En redescendant
vers la vallée, on a pu entendre le cri des Mésanges à longue queue, le début
du chant d’un Rougegorge familier et de la Sittelle torchepot.
|
Sittelle torchepot |
Au retour,
on a pu aussi admirer le ballet des Mésanges bleues, charbonnières, nonettes et
à longue queue ainsi que plusieurs Moineaux domestiques, entre une mangeoire et
un petit buisson au centre du village.
|
Mésange nonette |
|
Mésange bleue |
Après
quelques explications sur la géologie devant les beaux rochers, les
participants ont éprouvé l’envie de se retrouver devant un bon verre ou un café
bien chaud avant de se séparer et de remercier notre guide qui n’a pas été
avare de ses explications.
Et pour
compléter ce reportage,
retrouvez ICI dans l’Album dédié nombre de photos de la
balade ainsi que plantes et oiseaux évoqués pendant celle-ci.(Cliquez sur les photos pour afficher les commentaires)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire