Ce Dimanche 20 octobre - Le groupe « Zones
humides » du PCDN organisait sa 4ème opération de nettoyage de
rivière. C’est le ruisseau du Moulin à Denée qui a été choisi cette fois pour
le nettoyage d’automne !
Le Contrat rivière Haute Meuse avait en
effet identifié ce ruisseau comme « point rouge » dans son inventaire
des ruisseaux. Bien que la commune n’en
fasse plus partie, le CRHM a néanmoins accepté de fournir gants et sacs pour le ramassage des
déchets (pour la dernière fois… malheureusement !).
Pour info : le ruisseau du
Moulin est canalisé dans le village de Denée et surgit en plein air au-dessus
de l’ancien moulin du village aujourd’hui transformé en gîte, rue des Abbayes.
Il alimente une cressonnière avant de se jeter, quelque 500 mètres plus bas
dans l’ancienne pisciculture et rejoindre la Molignée.
Deux habitants de Denée sont venus
rejoindre, pour la première fois, le
groupe de bénévoles actifs dans le PCDN. Au total, 16 motivés, dont 4 jeunes, ont
participé à la matinée organisée par V. Gilles, responsable du Groupe.
Après une heure de ramassage, des
détritus en tous genres furent rassemblés (lampe de chantier, bâche de la cressonnière,
bouteilles, cannettes, casserole,
poteaux de signalisation avec catadioptres…).
La «moisson» fut riche,
motivante pour les bénévoles mais aussi consternante au vu de l’incivilité de
certaines personnes qui prennent les abords de routes et cours d’eau pour
poubelles ! Tous les déchets furent ensuite rassemblés pour faciliter le
ramassage par les ouvriers communaux.
Tous les participants ont pu ensuite écouter attentivement le Docteur en botanique,
Mr Guy Bouxin, venu spécialement nous
faire découvrir la formation de travertin ou tuf calcaire (espèce de roche
poreuse qui se forme dans les eaux calcaires) ainsi que différentes mousses, algues et plantes
indicatrices de milieux eutrophisés et/ou pollués.
Et pour les plus scientifiques
d’entre nous :
Le travertin se forme par dépôt de
calcaire sur de la végétation (telle que mousses ou algues), aux émergences de
certaines sources ou cours d'eau à petites cascades. Le carbonate précipite
à cause de l'action des végétaux et des turbulences de l'eau. La végétation repousse
ensuite sur le nouveau bâti, et le procédé recommence, en cycle. D’autre part,
le relevé de la végétation aquatique (mousses, algues filamenteuses,…) permet
d’établir un indice de la qualité de l’eau, dans ce cas-ci pas très bonne pour
le bassin de la Molignée. Des études très complètes ont été réalisées,
notamment par le Dr Bouxin et sont disponibles sur le site de la Fondation
Close (http://www.fondationclose.be/) et plus précisément à l’adresse http://www.fondationclose.be/comite_scientifique/documents.html
(Attention : le site étant actuellement en actualisation, ce
dernier lien pourrait ne plus fonctionner prochainement).
Si le ruisseau n’est à l’air libre
que sur moins d’un kilomètre, la nappe phréatique dont il est issu est bien
chargée de polluants en tous genres provenant d’usages à la fois domestique et agricole.
Après cette visite de terrain, fort
acrobatique par endroits, un verre de l’amitié était offert aux participants à
la Gare de Maredsous toute proche.
Plus de photos dans le diaporama de
nos activités 2013 et dans celui qui est plus spécialement dédié à cette belle journée. (colonne de gauche)
Texte : V. Gilles - M. Marlier
Photos : A.C. Verhelst - M. Marlier
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