Une pelouse
calcaire est un tapis de plantes sur un terrain calcaire qui, à cause du peu
d’humus et parfois aussi de sa déclivité, était incultivable. Il servait donc
jusqu’à la 2de guerre mondiale (1940-45) au pâturage des chèvres et moutons.
Lorsque ce style de gestion fut abandonné, certaines parcelles, après plusieurs
tests de quelques essences d’arbres, furent plantées de pins noirs d’Autriche
pour avoir le bois nécessaire aux mines, carrières, chauffage, etc…
Entre 1970
et 1980, après de nombreuses études de biologistes, une sonnette d’alarme a résonné :
ces pelouses calcaires étaient indispensables pour recréer la biodiversité disparue à cause du reboisement
voulu (qui n’avait plus sa raison d’être) ou spontané : envahissement
d’essences diverses.
Pendant 4
ans, de grands chantiers furent entrepris par le projet Life Haute Meuse pour
déboiser plusieurs anciennes pelouses « calcaires » en Belgique et
rendre à ces terrains leur réelle
valeur.
A Sosoye,
site protégé d’une trentaine d’Ha dont 7 Ha de pelouse calcaire restaurée,
l’entretien de cette réserve domaniale (Région Wallonne) est géré par le « Life
pâturage Ardenne et Gaume » qui a
décidé d’y inclure le pâturage de mouton d’une race rustique (Mergelland) ainsi
que de chèvres.
Par soucis
d’hygiène et crainte de maladie, un seul troupeau occupe les parcelles,
délimitées par des clôtures électrifiées et changées de place suivant
l’abondance de l’herbe.
Suivant les
saisons, une multitude d’insectes, de plantes et fleurs spécifiques, dont
certaines typiques de la zone méditerranéenne, vivent uniquement dans ce genre
de biotope.
A Sosoye,
lors de promenades organisées par le « GAL Haute-Meuse » et
« Ardenne et Gaume » ce 30 juin 2013 matin et après-midi, (2013 :
printemps un peu spécial car très humide et froid), les insectes étant moins
« visibles » ou plus « cachés », nous avons pu observer de très nombreuses
fleurs et certaines espèces d’orchidées qui sont bien sûres protégées.
Quelques
fleurs vues sur le site peuvent être découvertes dans le diaporama de la
journée.
Espèces
d’orchidées rencontrées : platanthère, orchis bouc, ophrys abeille, orchis
de Fuchs.
Autres
espèces : Globulaire vulgaire, hélianthème, pimprenelle, orpin jaune et
blanc, épiaire germanique, une quantité de graminées diverses, salsifis, campanule
à feuille de pêcher, lotier corniculé, bouillon blanc, sariette, polygala,
genévrier, dompte venin, seseli libanotis, gaillet pumilum, genêt des
teinturiers, scabieuse colombaire, berbéris ou épine vinette, vipérine,
anthylis vulnéraire, etc…
Plusieurs
papillons se sont « révélés » lorsque le soleil a commencé à réchauffer l’atmosphère tel que le
demi-deuil, le myrtil, des lycénidés…
Certains
oiseaux nous ont accompagnés tout le long de la promenade avec leur
chants : le bruant jaune, la fauvette à tête noire.
Une superbe
journée agréable et instructive.
Merci à
André Smoos, guide le matin et à Julie Anciaux, guide l’après-midi.
Retrouvez quelques photos souvenirs dans le
diaporama de la journée (colonne de gauche).
1 commentaires:
Super reportage! Ravie de constater que l'orchis bouc est toujours présente! Comme je n'avais pas encore repéré l'ophrys abeille sur le site... je vais m'empresser d'aller y faire un tour... Merci pour toutes ces infos et images.
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