
Cette année, le ciel n’était pas tout à fait en accord
avec
une balade ornithologique.
En effet, pour une sortie de printemps,
il
faisait très froid, environ 5° et les oiseaux étaient assez
engourdis.
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)
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Guy | | | |
Néanmoins, une quinzaine d’amoureux de la nature étaient bien
au rendez-vous à 7h le matin, accueillis par le guide nature
Guy
Denef, CNB Sittelles et Haute-Meuse.
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Nicole |
Un autre
guide nature, Nicole Pierlot, membre du PCDN,
( co-organisateur de
l’événement.) avait rejoint le groupe.
Premier oiseau observé :
Le Pigeon ramier, reconnaissable par la bande blanche sur
le cou et les ailes, lançait ses 5 notes bien connues. Une occasion
de rappeler qu’il existe aussi le Pigeon colombin, plus petit, plus
rare et vivant plutôt dans les bois et le Pigeon biset, issu du
Pigeon domestique retourné à la vie sauvage mais vivant non
loin des humains.
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Grive musicienne
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Le chant qui nous a accompagnés tout au long de la balade est
celui de la
Grive musicienne ; on le reconnaît assez
facilement : répétition 3 à 4 fois d’un thème puis
changement de thème et de nouveau répétition 3 ou 4 fois.
La Grive draine, commençant déjà à nicher fin décembre
nous a fait entendre sa strophe reconnaissable et répétée.
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Troglodyte mignon
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Un autre oiseau qui se trouve partout où il y a des buissons bien
touffus est le Troglodyte mignon, très courant dans nos
régions, tout petit mais avec un chant très puissant reconnaissable
à la trille avant la fin de son chant. Il masquait presque le chant
des autres oiseaux.
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Pouillot véloce
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Le Pouillot véloce, caractérisé par un sourcil plus
clair donne son « tchif-tchaf » sans arrêter ; il
bouge sans cesse et le photographier n’est pas toujours chose
facile d’autant plus que son plumage est assez terne.
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Bergeronnette grise
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La Bergeronnette grise, migratrice, plus discrète nous a
fait entendre un bref moment son « tchî,tchî » et sa
cousine la Bergeronnette des ruisseaux a fait une apparition
trop rapide près des mares crées le long du RAVeL par les
nombreuses pluies de ces derniers mois…
Nous parlerons aussi du Cincle plongeur nichant non loin et
gardant pour lui territoire d’un kilomètre de ruisseau dans lequel
il trouve sa nourriture, de petits invertébrés en plongeant et
remuant les pierres au fond de l’eau.
On voit aussi passer des Canards colvert aux battements
d’ailes rapides, nous les reverrons dans l’étang en fin de
parcours.
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Choucas des tours
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Les corvidés croassaient : là, il s’agissait d’un
couple fidèle de Corneilles noires, nous verrons aussi le
Choucas des tours, cavernicole nichant dans les tours et
rochers. Nous entendrons au loin les Corbeaux freux au cri
plus grave ; ces deux derniers corvidés sont plus grégaires.
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Couple de moineaux (♀ en haut)
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Dès l’approche des bâtiments, au début et à la fin de la
balade, ce sont les Moineaux domestiques qui chahutaient dans
les buissons : s’il est en régression grave dans les villes,
ce n’est heureusement pas le cas dans la plupart de nos villages.
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Étourneau sansonnet
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Les Étourneaux sansonnets étaient aussi présents.
Une occasion pour remarquer un aménagement dans le toit de
l’église : un nichoir pour Chouette effraie car on ferme de
plus en plus tous les accès aux combles des églises aux pigeons
biset qui y font beaucoup de dégâts.
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Fauvette à tête noire
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La Fauvette à tête noire (brune pour la femelle) lançait
son chant « fluté-forté » du haut d’un arbre.
Comme tous les insectivores, c’est une migratrice ainsi
que ses cousines Fauvette grisette, babillarde, des jardins…
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Mésange bleue
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Le
Pinson des arbres, lui aussi, répétait sans cesse son
chant ; nous avons aussi entendu son cri de « pluie ».
Il possède aussi un cri, semblable au cri d’alerte de la mésange
charbonnière : « ping, ping »
En écoutant la Mésange bleue, ce fut le moment de
rappeler que nous avons aussi la Mésange Charbonnière
caractérisée par une cravate noire sur fond jaunâtre dont la
largeur varie suivant le sexe et dont le chant se mémorise grâce
aux mots « plus vite, plus vite » ou « city 2, city
2 ».
Et de rappeler aussi que celle qu’on appelait la mésange à
longue queue a été renommée Orite à longue queue (elle ne faisait
en fait pas partie génétiquement de la famille des mésanges).
À noter donc que la détermination de certains oiseaux changera
car les analyses génétiques détermineront de façon plus précise
certaines espèces.
Les livres et autres guides des oiseaux devront se remettre « à
la page » !
À retenir : Le mot « RECOFAGE » nous
donne la suite d’initiales dans le classement des oiseaux, plantes
, etc, que l’on appelle la taxonomie (ou taxinomie) :
Règne-Embranchement-Classe-Ordre-FAmille-Genre-Espèce
Pas vues ni entendues : la Mésange noire (plus rare) et la
Mésange huppée (plus forestière)
Un oiseau très territorial, chantant dès les premières lueurs
de l’aube est le Rougegorge familier(vedette de notre affiche).
Tout comme le Merle
noir et le Rougequeue noir, leurs yeux sont plus gros,
proportionnellement, ce qui leur permet de voir et de se manifester
dans la pénombre. Le Merle noir traversait souvent le chemin devant
nous tandis que le Rougequeue noir s’est manifesté du côté du
cimetière.
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Grosbec casse-noyaux
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Bien haut dans les arbres, celui qui rappelle un peu le chant du
Canari est le Verdier d’Europe.
Le Grosbec casse-noyaux est passé très rapidement
au-dessus de nos têtes.
Nous avons aussi entendu et vu le Geai des chênes, celui
qu’on appelle « la sentinelle des forêts » car il
alerte tous les animaux par son cri dès qu’un intrus pénètre
dans la forêt ou le bois. On peut le reconnaître en vol grâce à
son « cul blanc »
Le Pic épeiche, reconnaissable au tambourinage fait sur un
tronc d’arbre, s’en sert comme moyen de communication. Le Pic
noir, le plus grand de nos pics émet un son plus fort. Quant aux
autres, ils sont plus petits : Pic épeichette et Pic mar.
Le Pic vert, lui, trouve plus souvent sa nourriture au sol car
c’est un amateur de fourmis muni d’une très longue langue pour
les attraper dans la fourmilière.
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Accenteur mouchet
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L’Accenteur mouchet, lui aussi, s’est manifesté par
son chant assez aigu.
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Tourterelles turques (couple)
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La Tourterelle turque a aussi poussé son roucoulement de 3 notes.
Et à la fin de la balade, le Rossignol philomèle a enfin
chanté après la pluie tombée entre-temps pendant la balade. Il a
attendu une belle éclaircie qui nous a toutes et tous réchauffé.
Nous avons terminé ce beau tour par une visite à l’étang ou
nous avons vu
une Bernache du Canada,
un couple de Canards
colvert,
un couple de Cygne tuberculé sur le nid
et
entendu le Foulque Macroule et la Gallinule poule-d’eau.
Quant aux Hirondelles rustiques, elles volaient au-dessus
de l’étang.
Une jolie balade commencée sous un ciel partiellement dégagé,
puis sous une fine pluie qui nous a arrosé ; le ciel nous a
finalement offert une belle éclaircie.
Nous savons qu’il y avait beaucoup plus d’oiseaux dans le
secteur mais la T° a empêché les plus frileux de s’exprimer 😉.
Cela ne nous a pas empêché de nous instruire, de nous apprendre à
reconnaître ou de nous rappeler certains chants.
Un grand merci à Guy Denef et à Nicole Pierlot et, nous
l’espérons, à l’année prochaine pour un autre « Éveil
des oiseaux » avec une température plus accueillante.
NDLR : Les noms des oiseaux écrits en caractères
gras sont les oiseaux vus et/ou entendus ce matin-là. /
toutes les photos d’oiseaux ne proviennent pas de cette balade mais
aussi de balades antérieures.
Texte
et photos : Anne-Christine et Michel Marlier-Verhelst
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