La
taille de formation
À
l’initiative de Françoise W. (éco-conseillère) et du PCDN
d’Anhée, une bonne vingtaine de personnes intéressées ont
assisté ce samedi 2 décembre à un atelier consacré à la taille
de formation de fruitiers « haute-tige » âgés de 3 ans.
Le
principal mot d’ordre était de « privilégier un axe
central » au-dessus du point de greffe. Supprimer toutes
branches pour garder la branche centrale (ce qui est différent de la
taille en « gobelet »)
Cette
taille est à faire à la plantation et/ou après 2 à 3 ans maximum,
c’est rattrapable.
Si
cette taille est effectuée plus tard, il faut sacrifier au moins une
année de production de fruits pour redonner vigueur et longévité à
l’arbre.
Avant
la taille, il faut s’intéresser à la santé de l’arbre et à la
qualité du sol.
Deux
branches latérales, qui sont aptes à se pencher vers le bas quand
elles porteront des fruits peuvent être gardées, cela s’appelle
des branches pleureuses.
La
taille des pruniers peut être légèrement différentes suivant que
le fruit (mirabelle, reine-claude) est rond, l’arbre sera
globulaire ; si le fruit est plus allongé, l’arbre sera plus
ovoïde.
Un
conseil parmi tant d’autres : éviter la taille à la saison
des champignons ; il est préférable d’attendre les premières
gelées et commencer la taille un peu plus tard quand l’arbre n’est
plus « gelé ».
Il est même conseillé de tailler en
février-mars suivant le temps (grand décideur du travail) car les
bourgeons sont déjà gonflés. On peut alors mieux décider quelles
sont les branches à couper.
Sur
chaque plaie provoquée par la taille, il faut appliquer du goudron
végétal au pinceau ; c’est le produit le plus efficace, le
moins cher mais à manipuler avec soin car « on s’en met
facilement partout » ! 😏
On
peut parfois y ajouter un peu de bouillie bordelaise s’il y a eu de
la pourriture que l’on ne peut pas supprimer en une fois.
Quand
l’arbre donne des fruits, une action non négligeable est de
brosser le tronc et d’appliquer de la chaux blanche non seulement
pour éliminer les insectes néfastes mais aussi pour protéger les
troncs du soleil.
Ne
pas pailler les pieds des arbres car cela attire les grands
campagnols (appelés aussi campagnols terrestres ou rats taupiers) ,destructeurs des arbres fruitiers même
âgés. Le treillis autour des racines des jeunes fruitiers ne tient
que 3, 4 ans, max. 5 ans et n’est alors plus un obstacle pour ces
campagnols.
Le
terrain doit être géré contre les campagnols avant les
plantations ; voir plus d’infos sur ce ravageur ICI.
Un
verger doit être entretenu : soit tondu régulièrement soit
pâturé. Côté sanitaire : Les fruits pourris au pieds doivent
être éliminés ou broyés (tondeuses) afin de se décomposer très
vite avant d’être envahi d’insectes et/ou de champignons.
On
peut entourer le verger d’arbustes mellifères qui donneront plus
tard des baies pour les oiseaux et, si l’on souhaite un pré
fleuri, il doit être semé à bonne distance tout comme un jardin en
« permaculture ». On constate en effet que les campagnols
apprécient aussi ce genre de culture ce qui occasionne une perte
importante d’arbres dans le voisinage proche : la seule
solution qu’on a dans ce cas, c’est le piège… comme
élimination « bio ».
Il
faut aussi arracher de façon nette les rejets qui poussent au pied
de l’arbre, comme ceux situés en-dessous du point de greffe, pour
que la cicatrice soit plus rapide et définitive.
Il
est souvent nécessaire de remettre des tuteurs sur certains arbres
pour privilégier la pousse la plus verticale possible et placer ces
tuteurs en tenant compte des vents dominants.
Il
est aussi important de desserrer, quand il le faut, les liens
(sangles) de tuteurage.
Sachez
aussi que les feuilles « font » les racines et donnent de
l’énergie à l’arbre.
Un
arbre ne se taille pas par le haut, car il donnera du bois et pas de
fruit.
Autre
conseil : protéger les pieds des arbres de l’action des
tondeuses, débroussailleuses, coupe-bordures et autres outils car
une blessure sur l’écorce de l’arbre nuit à sa santé, à sa
production si pas à sa vie : en effet, la sève « voyage »
juste en dessous de l’écorce.
Ne
pas oublier qu’un arbre bien taillé et entretenu est parti pour
devenir centenaire !
Cette
belle matinée ensoleillée, riche en conseils et démonstrations fut
appréciée par tous les participants : les explications étaient
claires, précises, dans une ambiance empreinte de bonne humeur,
comme le démontre cette Vidéo à voir ICI.
Encore
merci à Christophe, notre guide et conseiller.
comme complément d’informations
sur notre patrimoine fruitier, les sites de Biodimestica ICI
et
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