Qui ne connaît pas ce
petit oiseau exhibant son plastron rouge orangé et vous regardant
avec de grand yeux ronds et noirs ?
Pourquoi familier ?
Par exemple, parce que le jardinier peut l’apercevoir derrière lui
pendant qu’il bêche ou travaille la terre. Le rougegorge vient
alors ramasser les petits invertébrés ( arachnides, myriapodes…)
qui se retrouvent alors en surface ; c’est aussi l’ami des
bûcherons qui, à force de remuer le sol en déplaçant les troncs
d’arbres, font revenir à la surface le repas de ce petit
profiteur : insectes, larves (de coléoptères et de diptères.)
Il a donc le bec court et
fin des insectivores, ce qui ne l’empêche pas, lorsqu’il manque
d’insectes, de la fin de l’automne à la fin de l’hiver, de
manger des baies de divers arbustes comme les sorbiers, cotonéasters,
ifs ou de profiter de petites graines et de restes en milieu habité.
Il ne pourra pas profiter des boules de graisse suspendues mais
pourra récupérer quelques bribes tombées sur le sol.
Le rougegorge est un semi
cavernicole pour nidifier : ce nid est toujours bien caché dans
une anfractuosité d’un mur, d’un rocher, d’un arbre ou contre
un talus couvert de lierre mais à faible hauteur.
C’est la femelle, presque
identique au mâle, qui le construit avec des brindilles d’herbe,
des feuilles sèches, de la mousse et l’intérieur est tapissé de
poil d’animaux mais pas de plumes ! Elle pond 5 à 7 œufs
blanc bleuté avec des taches rouges. Elle couve pendant 11 à 14
jours et est nourrie par le mâle. Les jeunes seront nourris par les
parents et, s’ils quittent le nid à l’âge de 12 à 15 jours,
ils deviendront indépendants en moyenne 3 semaines plus tard.
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Juvénile |
Quand les petits oisillons
sont élevés, le Rougegorge familier, mâle comme femelle, reprend
sa vie de solitaire ; Il vit en général dans les sous-bois et
dans les haies bien touffues et défend son territoire toute l’année,
hiver comme été, car c’est aussi son garde-manger ; le
manque de nourriture peut être la cause de sa mort en quelques
semaines.
C’est pourquoi le
rougegorge chante toute l’année et ne tolère pas la présence
d’un autre individu de son espèce sur son territoire hivernal.
Son chant émis par le mâle
comme par la femelle (une particularité rare chez les oiseaux) peut
faire penser à une succession de petites notes cristallines et égaye
nos bocages en hiver même parfois la nuit.
Retrouvez donc ce
sympathique oiseau dans la jolie vidéo de notre ami Johan Istace en cliquant ICI.
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