Le
rendez-vous était situé chemin de Bayère à Haut-le-Wastia.
Nous
étions une quinzaine, passionnés de nature et bien décidés à
apprendre toutes les ruses de la nature pour passer l’hiver le
mieux possible.
L’automne
est déjà fort avancé : en 3 jours, la majorité des feuilles
est au sol.
La
diminution de la lumière, le froid déclenchent l’arrêt de la
circulation de la sève. Cette circulation ralentit déjà au mois
d’août.
Les feuilles jusque là bien vertes de chlorophylle
laissent apparaître les couleurs jaunes, oranges, rouges des
feuilles qui finissent par tomber : elles sont remplies de
tanins et vont se décomposer au sol.
La
sève « brute » est celle qui monte dans le tronc, la
sève plus élaborée est pleine de sucre et profite aussi du travail
indispensable de certains champignons…elle est poussée vers les
feuilles et les bourgeons ; l’évaporation des feuilles agit
comme une pompe.
Les
nouveaux bourgeons préparés pour le printemps prochain sont déjà
présents, très petits, protégés par diverses « enveloppes »
et en dormance dès le printemps précédent.
Tout en marchant et
découvrant les mystères de l’automne, on a pu entendre une sittelle, regarder un rapace (buse variable) se déplacer entre
les troncs et en levant les yeux, remarquer un énorme nid de frelons
asiatiques.
La
présence de quelques champignons et du mycélium a encore permis
quelques remarques sur ces plantes pleines de surprises.
Nous
avons pu admirer le tronc cannelé du charme et remarquer la repousse
en cépée (touffe de jeunes tiges de bois, de rejets qui sortent
d'une souche).
Le
charme était apprécié aussi comme bois de chauffage par nos aïeux
car, après la coupe, il repoussait assez vite offrant du bois
d’année en année.
Près
de la Molignée, le castor a rongé quelques écorces pour se nourrir
nous laissant ainsi deviner sa présence.
Les
aulnes, arbres présents dans les lieux humides éclairés par la
lumière ( les deux conditions pour son implantation) produisent
aussi des tanins pour que d’autres arbres ne s’implantent pas
trop près et leur laissent la lumière.
On
peut remarquer leurs fruits : les strobiles,
appréciés par les
Tarins des aulnes.
Nicole,
notre guide nous a raconté la légende concernant cet arbre…
Ensuite,
un peu de géologie pour expliquer la création des fours à chaux à
cet endroit ainsi que la déviation du lit de la Molignée, rendant
celle-ci parallèle à la route afin de créer de la place pour tout
dépôts ou déchets des fours.
Le
lierre et son développement… 1ère phase : une
graine, une petite feuille, sa racine et une tige pour une 2ème
feuille qui s’enracine dans la terre et ainsi de suite jusqu’au
moment où cette tige trouve un support vertical ;
2ème
phase : là elle s’accroche avec de petits crochets/crampons
sans se nourrir de son support : arbre, mur, poteau…
Quand
cette tige arrive assez haut : 3ème phase :
pour capter la lumière, les feuilles « d’en haut »
deviennent luisantes et fleurs et fruits se développent bien tard
dans la saison car il y aura encore des fruits en janvier, février
pour aider les oiseaux à « tenir » jusqu’au printemps.
Il
est déconseillé de couper un lierre au ras du sol, surtout le long
d’un mur, car c’est à ce moment là que le lierre fera des
racines pour se nourrir dans le mur donc des dégâts !
Quand on
souhaite éliminer un lierre, il faut absolument enlever toutes ses
racines pour ne pas nuire à ce qui n’est plus seulement un support
mais aussi un apport de nutriment et une cause de dégradation.
Hélas la
pluie a activé un peu la fin de la balade mais nous a laissé le
temps d’un débriefing où chaque participant a pu exprimer son
avis : tous étaient ravis de ce qu’ils avaient appris. Cela
nous a permis aussi de remercier Nicole, notre guide.
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