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Taille au Verger de Bioul

mardi 3 décembre 2024

 


 

Point final d’une semaine de l’arbre bien chargée, un atelier instructif a eu lieu ce 30 novembre par une matinée lumineuse.
 
 
 
Françoise Windeshausen, éco-conseillère a accueilli, au nom du PCDN d’Anhée, les nombreuses personnes venues suivre les explications et démonstrations de Mr Christophe Poirson.
 
 
 
 
Il a commencé par un premier conseil : la qualité du sol d’un verger et son entretien.
 





L’idéal, c’est le pâturage car les animaux, en piétinant le sol, écrasent les galeries faites par les campagnols (ou rats taupiers) qui rongent les racines des fruitiers. Une autre solution est l’entretien régulier par la tonte, comme toute pelouse.
 
Ce qui attirera aussi les prédateurs tels que les chouettes qui apprécient les endroits « ouverts » et chassent la nuit, moment où les campagnols sortent plus facilement de leurs galeries.
Campagnol terrestre (rat taupier)

 
On réservera les prés fleuris à l’écart du verger car c’est aussi un refuge pour ces bestioles : le choix est assez simple : des arbres fruitiers ou des campagnols !
 
Quant au sol, il doit être riche en matière organique.
 L’apport de fumier frais (1/2 brouette par pied) est à apporter à la fin de l’automne pour qu’il soit déjà décomposé au printemps. Le fumier en granulés est aussi une solution. Mais il faut savoir doser car s’il y a trop d’azote, l’arbre fait des feuilles au détriment des fruits.
 
Quant au compost, on peut en mettre jusqu’au mois de mars.

Pour le paillis, il est plutôt conseillé d’en mettre en été pour maintenir l’humidité et empêcher la pousse des herbes : les campagnols ayant d’autres terrains à visiter.

Mais il faut enlever le paillis pour l’hiver car c’est maintenir un endroit plus « chaud » qui serait apprécié par ces rongeurs.

On a compris que ces « petites bêtes » sont une réelle plaie pour les vergers.
 
 
 
On a d’ailleurs constaté sur place et à plusieurs endroits que le sol était bien habité par ces ravageurs car certains arbres avaient un tronc « qui bougeait » ; au pied d’autres arbres on s’enfonçait dans la terre : preuve qu’il y avait des galeries.
 
 
Les arbres fruitiers sont des arbres « domestiques » donc des arbres qui ont besoin d’un bon sol, de taille pour optimiser leur rendement, de surveillance quant aux maladies : champignons, gui, casse provoquée par le vent. 
 
Il est aussi conseillé d’entourer un verger par des haies qui coupent la violence du vent.
 
 
La taille de formation est une taille qui permet de garder l’arbre le plus longtemps possible tout en produisant de beaux fruits. 
 
Il existe la taille en « gobelet » : déconseillée par Mr Poirson car l’arbre s’ouvre comme un éventail avec ses 3 ou 4 branches principales ce qui peut le déstabiliser dès  qu’une branche casse. C’est aussi plus difficile de garder le fruitier « aéré » ce qui empêcherait les champignons de s’installer grâce à l’air qui passe entre les branches et assèche les rosées du matin comme les pluies.
 
La taille en axe central est la taille qui a fait ses plus belles preuves car le bourgeon terminal détermine l’équilibre plus haut. L’axe central se ramifie de façon équilibrée. On constate aussi un renforcement des branches quand elles portent des fruits.
 
L’arbre prend aussi moins de place que celui taillé en gobelet.
 
Une parenthèse introduite au sujet des basses tiges (plantées tous les 3 mètres) et moyennes tiges (plantées tous les 5 mètres) qui dépendent du porte-greffe. Le porte-greffe est très important : c’est la raison pour laquelle a été instauré le label « certifruit » qui indique sur chaque arbre ses spécificités ; ce label aidera à mieux connaître le fruitier et à le diriger durant sa croissance.
 
Pour juger de la vigueur d’un arbre fruitier, il faut regarder la dernière pousse de l’année : 25 à 30 cm = bonne vigueur, 20 cm : vigueur acceptable.
 
Les problèmes rencontrés sur un fruitier : 

- du gui : l’enlever le plus tôt possible.
chancre
 
- chancre (plaie) : se nourrit du cambium, partie qui nourrit l’arbre.
Il est provoqué par une plaie due au tracteur, à la taille, à une feuille qui tombe : il faut couper la branche devant la blessure et rétablir l’équilibre de l’arbre par une taille appropriée.
 
- attaque d’insectes xylophages.
 
- maladie et champignons : il est préférable de les éviter et de prévoir une bonne aération de l’arbre et désinfecter les lames avant d’agir sur la branche suivante.
 
La taille enlève de l’énergie à l’arbre donc on ne peut tailler qu’un arbre en bonne santé.
Quand tailler ? Pendant un repos végétatif (= plus de feuille), mais pas tout de suite après une période de gros gel car le cambium éclaterait.
 
Comment tailler : la lame « qui coupe », la plus « large » doit être du côté de ce qui restera sur l’arbre ; la « contre-lame » doit être du côté de ce qui tombe.
 
Lorsqu’on taille, on doit aussi penser à la cicatrisation suivant l’endroit où la coupe a été faite : trop loin : profite au développement d’une maladie ; trop près : la cicatrice est plus tardive.
 
 
 
 
 
 
Dans le cas du 2ème arbre à tailler : il avait des branches « pleureuses », il faut alors, sur les branches latérales, couper les petites branches accrochées vers le bas. 


 
Voir la Vidéo ICI.
 


 
Sous le ciel bleu, nous avons assisté à une leçon sur la taille des fruitiers et à de nombreux conseils précis donnés pour réussir son verger.

 
 
 
 
Encore merci à Mr. Christophe Poirson pour cette matinée instructive.
 
 
 
 
 
Vous pouvez aussi trouver les conseils donnés l’an passé à la même époque, sur le verger du caillou en cliquant ICI.
 
Et enfin d’autres photos dans les albums « Nos activités 2024 » ICI  et
 

 

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