C'est bientôt !

Les 4 et 5 février prochain, Natagora fête 20 ans de recensement des oiseaux de jardin ! L'opération a été initiée en 2004, année de naissance de l’association suite à la fusion des Réserves Naturelles et Ornithologiques de Belgique (RNOB) et de l’association Aves. Depuis, l’événement a emmené des milliers de personnes au jardin, à la découverte des oiseaux que l’on peut trouver chez soi.

 

Bouvreuil pivoine - © Jean-Marie Winants

 

Un pied dans les jardins

 

Dès le départ, l’objectif était double : d’un côté, donner l’envie aux gens de s’intéresser aux oiseaux de leur jardin pour en améliorer l’aménagement en faveur de la nature, et de l’autre, collecter des informations sur l’abondance des oiseaux communs dans les jardins en hiver. “Les ornithologues, volontaires et professionnels de l’association recensent les oiseaux à l’année dans le cadre de nombreux projets. Mais ils n’ont jamais accès aux jardins des particuliers, qui représentent pourtant une belle part de nature en Belgique” explique Anne Weiserbs. Un besoin auquel le Grand Recensement a répondu.

 

Et l’engouement du public a été crescendo. En 2004, l’association collectait les données issues de 2000 jardins pour atteindre un maximum de 14000 jardins recensés en 2021. Avec plusieurs millions de données collectées, c’est aujourd’hui une des campagnes phares de Natagora.

 

Un concept facile et amusant

 

Pour participer au recensement, il suffit d’observer les oiseaux au jardin et d'encoder ses observations sur le site de Natagora. Pas besoin d’y passer le week-end. En moins d'une heure, la plupart des hôtes ailés auront eu l’occasion de se montrer. Pour ne pas compter deux fois le même individu, l’idée est de noter le nombre maximum d’oiseaux de chaque espèce observés en même temps.

 

“En hiver, on observe d’importants déplacements des populations d’oiseaux. D’où l’intérêt de suivre cette partie de leur cycle annuel pour s’assurer que les différents groupes d’espèces se portent bien. Et pour pouvoir agir si nécessaire, notamment en encourageant certaines bonnes pratiques au jardin”, détaille Anne Weiserbs. “C’est également à ce moment de l’année que les oiseaux sont le plus facilement observables. Poussés par le froid et la faim, ils s’aventurent plus près des maisons et se tolèrent plus largement entre eux, ce qui permet de les voir en plus grand nombre.”

 

Des sciences… citoyennes

 

Chaque hiver, l’opération est lancée à la même période. Ainsi, les chiffres récoltés auprès du grand public sont comparables d’années en années et permettent aux scientifiques d’observer l’évolution des populations d’oiseaux sur le très long terme.

 

© Fanny Vanobberghen

 

Le fantastique accueil que le recensement reçoit permet de collecter un nombre incroyable d’informations. “Si des erreurs d’identification dues à une moins bonne habitude peuvent survenir, le très grand nombre de données va permettre de lisser l’information et de connaître les évolutions, tout en gardant une grande prudence”, ajoute Anne Weiserbs.

 

20 ans d’analyse bientôt dévoilés

 

Cette année, à l’occasion des 20 ans de l’opération, une analyse approfondie sera menée sur l’ensemble des données collectées pendant toute cette période grâce à la participation citoyenne. “Les compteurs seront parmi les premiers à recevoir les résultats !” clôture Anne Weiserbs.   Et, pour vous aider, consulter le beau poster des oiseaux de jardin ICI et la liste « relevé d’observations » ICI et que vous pouvez d’ailleurs imprimer !   BONNES OBSERVATIONS