Le retour du Castor
vendredi 17 janvier 2020
Certains d’entre vous l’ont déjà remarqué, le castor est de retour dans la vallée de la Molignée depuis quelques années, et le nombre de sites occupés est en augmentation. Ce n’est pas un fait isolé puisque le nombre de sites occupés à travers la Wallonie s’accroît régulièrement.
Réapparus dans les années 1990, on recensait déjà 250 territoires de castors en 2012. Dans la vallée de la Molignée, les premiers signalements d’individus datent de 2015-2016 et les premières installations de 2016-2017.
Ce statut de protection interdit de capturer, blesser, tuer
des castors mais aussi de détruire leur habitat. Or, la caractéristique
principale de l’animal, c’est qu’il construit lui-même son habitat,
progressivement. Un castor isolé peut parcourir la vallée sur des kilomètres
pour trouver un endroit favorable à son installation. La proximité de l’Homme,
de routes ou d’habitations ne le dérange pas. Ce qui compte, c’est que le lit
de la rivière puisse s’adapter à ses besoins et que le courant de départ ne
soit pas trop fort. Sur son passage, le castor laisse des traces
caractéristiques, surtout en hiver. Il grignote l’écorce des troncs de saules
et de peupliers, et coupe les petites branches, avec encore une fois une
préférence pour les jeunes pousses de saules, mais parfois aussi de noisetiers.
Il laisse derrière lui des ‘crayons’ taillés en pointes. Heureusement, ces
essences sont très capables de rejeter de souches et c’est d’ailleurs sur cela
que compte le castor pour pouvoir revenir plus tard manger de nouveaux rejets.
Les changements dans le cours de la rivière à la suite des
travaux des castors sont très positifs pour la biodiversité. Le castor est
d’ailleurs considéré comme une espèce « clé de voûte » car il crée un
écosystème particulier dans lequel de nouvelles espèces (plantes, insectes,
batraciens, etc.) vont s’installer à leur tour. Le revers de la médaille, c’est
que, parfois, cela occasionne des dégâts, en inondant des prairies ou en
détruisant des cultures de peupliers par exemple. Des dédommagements sont possibles
au niveau de la Région wallonne, mais certaines mesures de protection
préventives sont également à envisager.Si vous avez besoin d’un conseil ou d’un coup de main, vous pouvez contacter le DNF (Yves Collard - yves.collard@spw.wallonie.be), la Commune (Françoise Windeshausen - francoise.windeshausen@anhee.be), le PCDN (Bruno Campanella – arbreetbois@gmail.com) ou Natagora (Frédéric Raes - z60m@outlook.com).
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