Dans le
cadre du Plan Communal de Développement de la Nature, ses membres voudraient
que chaque habitant non encore attentif comprenne la très grande importance des
fleurs sauvages de chez nous, des arbustes voire même des ronces et des orties
et autres plantes utiles pour la nature qui gênent parfois ceux et celles qui
n’ont pas encore conscience de leur grande valeur.
Anhée est
aussi une commune (championne) réputée pour le nombre et la qualité de ses
sentiers bien entretenus.
Serait-il
possible d’harmoniser ces deux critères importants pour tous : entretien
des sentiers et préservation de la végétation indigène?
Serait-il
possible que chacun de nous fasse un pas pour comprendre l’autre ?
Les
sentiers demandent environ 75cm de large pour les piétons comme pour les
cyclistes, les cavaliers…
Laissons
le reste de la largeur aux fleurs et aux arbustes…pour nos insectes (abeilles,
papillons,…), nos oiseaux…
Perdons
l’habitude de penser que tout ce qui n’est pas acheté en jardinerie est une
« mauvaise herbe »
Préservons la flore indigène, ce qui veut dire « l’eco-gérer », c’est-à-dire la
faucher à bon escient et surtout pas pendant la floraison et la fructification.
Prenons
l’exemple le long du RAVeL : I l y a une flore sauvage intéressante,
abondante et riche à préserver, tant pour sa beauté que par sa diversité et son
intérêt floristique. Cette flore est entre autre nectarifère (mellifère) et
s’inscrit dans la catégorie des fleurs que notre commune s’est en principe
engagée à protéger pour le bien des insectes pollinisateurs comme les abeilles (voir
le panneau « Quand Ravel rime avec Miel » situé à Maredret, au pied
de la rue des Montis ainsi que le Plan Maya auquel la Commune a adhéré.)
« Anhée
commune Maya » s’engage à favoriser l’accueil de la faune et de la flore
sur son territoire, que ce soit par la plantation d’arbres et de haies, la
pratique du fauchage tardif, la gestion différenciée des espaces verts ou
l’aménagement des jardins de particuliers déjà sensibilisés…. »
Les touristes, amateurs de promenades,
de randonnées pédestres, équestres ou cyclistes qui viennent dans notre région
cherchent en général de vrais coins de nature « sauvage », une
évasion au cœur de la Wallonie sans oublier que les biologistes, ornithologues,
botanistes… et photographes « nature » sont friands de ce leur
apporte notre commune.
Pour que les moins
« convaincus » adhèrent à nos préoccupations, au fauchage tardif le
long du RAVeL et sentiers, ne pourrait-on pas leur expliquer, via un petit
feuillet informatif déposé au Syndicat d’initiative, à la maison communale,
glissé dans les panneaux touristiques, que notre commune s’est engagée à
préserver la biodiversité, qu’elle tient à tenir tous ses engagements, ce qui
explique l’entretien minimum, raisonné et étudié relatif à la sécurité.
Et, pour tout comprendre, la seule
exception est le fauchage et l’éradication de la renouée du Japon, plante
invasive qui nuit à la biodiversité en étouffant nos plantes indigènes.
Bref,
Tourisme et Environnement peuvent très bien faire bon ménage.
Que les
habitants entretiennent consciencieusement leur lopin de terre suivant leur
sensibilité, (à la « vraie » nature ou à l’exotique) est une chose
mais, de grâce, que les voies publiques soient gérées par les agents communaux
selon les engagements officiels que nos représentants communaux ont signés et
que les habitants n’interviennent pas sur ces sentiers en croyant que la
« mauvaise » herbe gêne tout le monde !… .
Certains
oublient qu’il y a plusieurs sortes de sensibilité chez les habitants de nos
différents villages !
Les initiatives
personnelles de fauchage prise en fonction d’intérêts personnels et/ou de
conceptions personnelles de ce qu’est la « propreté, la netteté »,
des abords de sentiers, la pression employée parfois auprès des ouvriers et/ou services communaux,
pour « entretenir » les abords de sentiers et de voiries, selon ces conceptions,
sans aucun respect de la nature et de la biodiversité, sont des actions qui ne
sont guère en accord avec le Plan Communal de Développement de la Nature
(PCDN), charte signée en 2008 par nos élus communaux.
Que 2014 soit l’année de la
sensibilisation à la biodiversité sur notre commune.
Texte et photos :A.C. Verhelst - Michel Marlier
1 commentaires:
En ce début (un peu bousculé) de la nouvelle saison, ce rappel méritait d'être fait !
Bravo à l'équipe du PCDN d'Anhée qui a rédigé ce texte plein de bon sens !
Yves Van Cranenbroeck,
naturaliste et webmestre du site internet www.maredret.be
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