Les jeunes hirondelles de la première nichée se sont déjà envolées et la seconde nichée se prépare ou a déjà commencé. Mais il n'est jamais trop tard pour penser à leur ménager des espaces de nidification propices à leur reproduction...
Pour les aider, car elles sont en voie de régression assez alarmante et deviennent de plus en plus rares, il faut d’abord les connaître.
L’hirondelle rustique (dite aussi de cheminée), la plus grande de toutes nos hirondelles, accroche son nid à l’intérieur des bâtiments agricoles (étables, écuries). Elle recherche aussi maintenant des remises, des garages lorsqu’il y a une ouverture permanente. Elle se reconnaît à sa longue queue échancrée pourvue de 2 gracieux « filets ». Son front et sa gorge sont de couleur rousse.
L’hirondelle de fenêtre, munie d’une queue courte et moins échancrée, se distingue par son croupion blanc. Présente dans les campagnes, on la retrouve aussi dans les villes et villages. Son nid est à l’extérieur des bâtiments, sous les corniches et les encoignures de fenêtres. Comme le PVC a remplacé les sous-corniches de bois, il faut trouver d’autres solutions.
La troisième espèce d’hirondelle de chez nous, plus petite et plus brunâtre, est l’hirondelle de rivage que l’on trouve le long de hautes berges près de l’eau ou dans les carrières de sable.
Protéger les hirondelles c’est agir sur l’environnement immédiat de son jardin pour le citoyen, de son exploitation pour l’agriculteur.
Mais que peut faire le citoyen, vous et moi ?
En possession d’un jardin, planter une haie diversifiée d’essences variées autochtones (=de chez nous : pas de plantes exotiques !) qui attire des insectes constituant un garde-manger directement exploitable pour les oiseaux.
Le creusement d’une petite mare ou l’entretien d’une « flaque de boue » en ajoutant régulièrement (et chaque jour en période sèche) de l’eau de pluie de vos réserves ou citernes. (ou du « robinet » si les réserves sont épuisées !) est un plus.
Les mares attirent aussi les insectes et la boue est l’élément principal de la construction du nid d’hirondelle.
Laisser pousser une « bande fleurie » le long des haies ou laisser un coin « sauvage » dans le jardin, sans tondre ou même préparer un pré fleuri, petite surface pour accueillir les insectes qui attirent les hirondelles. La lutte biologique propose de multiples recettes pour éliminer les parasites tels que limaces, pucerons, cochenilles…qui agressent nos récoltes.
Il faut insister sur le fait que les jardins ainsi cultivés trouvent leur équilibre au bout de 2, 3 ou 4 ans et ne font que s’améliorer par la suite…plus besoin d’insecticides, les oiseaux s’en occuperont et la santé de tous en profitera !
Mais la nature demande de la patience.
Le compostage de déchets organiques attire entre autres les mouches de fruits appréciées par les hirondelles en quête de nourriture.
Et avec ou sans jardin, la construction d’un support en bois avec un treillis (toile de moustiquaire épaisse) pour que l’hirondelle puisse y accrocher et construire son nid ne demande pas de très grandes connaissances, juste de la bonne volonté, du courage et un bon plan. Ce support sera appliqué (vissé) sous la corniche (débordante de 35cm au moins) assez haute (4m), exposition « est, sud-est » de préférence…
Un beau dégagement devant la maison est nécessaire : pas de grands arbres à proximité (au moins 10 à 15 m), ni vigne ou lierre là ou certains prédateurs pourraient se cacher…
On peut placer une planchette à plus ou moins 40 cm sous le nid pour recueillir les fientes, éviter de « salir » le trottoir et …les récolter en fin de saison pour l’engrais au jardin.
Une exposition itinérante sur le sujet qui a connu son inauguration le 8 mai 2011 au « Mont d’ Anhée » (voir messages précédents sur ce blog) va voyager dans toute la Wallonie pendant 5 ans à la demande d’écoles, d’associations, de groupes, etc…
On vous encourage à aller la regarder pour comprendre …
Renseignements :
LES BOCAGES asbl
Chaussée de l’Europe, 114- 5660 Cul-des-Sarts
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